Allan Osterlind
1855 - 1938
Un suédois en Bretagne
Allan Osterlind, peintre et graveur suédois, est né à Stockholm en 1855. Refusant l’Académisme de l’École Royale Suédoise des Beaux-Arts, il vient à Paris à l’âge de 22 ans avec plusieurs jeunes artistes scandinaves pour apprendre la « peinture de plein air ».
Il sillonne maintes fois la Creuse et la Bretagne. Contrairement à ses compatriotes, Osterlind reste en France.
Allan Osterlind découvre la région de Loguivy en 1883 ou il y rencontre Armand Dayot. En 1887 il séjourne à Bréhat avec son ami et compatriote Ernst Josephson. Ce dernier s’investi tant dans la pratique alors répandue du spiritisme qu’il en deviendra fou. Allan Osterlind revient en 1892 accompagné de son ami Maxime Maufra. Il fréquente à cette époque Charles Le Goffic, Anatole Le Braz, Ary Renan, Armand Dayot…Maxime Maufra sera le témoin de mariage de sa fille Anna en 1905.
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Il sera l’un des artistes ayant peint le plus de verres au fameux cabaret des décapités tenu par ‘Tonton’, un marin en retraite.
« …il était un assidu du « Cabaret des décapités », qui lui devait en partie son nom, Osterlind et ses camarades ayant pris l’habitude de peindre sur les verres du bistrot les têtes de tous leurs amis comme celles des personnalités de l’île, qui devaient, en contrepartie, payer une tournée générale. Formule imposée par Ary Renan, l’auteur de « La fille de Jephté » qui prétendait qu’il fallait renverser les usages de Paris où l’on rétribuait les modèles ! Les verres ainsi décorés forment une collection célèbre jusqu’en Suède que les cartes postales anciennes représentaient.
Cette collection existe encore chez les descendants des anciens propriétaires, comme ils possèdent aussi la dernière enseigne des lieux : un volet de bois où Allan Osterlind s’est représenté, le pinceau entre les dents, tenant par les cheveux, les têtes sanguinolentes de trois amis, où l’on pense reconnaître Edmond Haraucourt, Charles le Goffic, le troisième personnage pouvant être Ernst Josephson. Elle comptait, encore en 1995, 192 pièces sur un total probable d’environ 250 dont 100 dues à Osterlind (qui commença la série en se représentant lui même, ainsi qu’Ary Renan, Charles Le Goffic, Haraucourt et le pharmacien de Paimpol Baclou). »
Extrait de l’étude « Sur les traces d’Allan Osterlind » réalisée par M. Jean d’Ornano
Texte reproduit avec l’aimable autorisation de Mme d’Ornano-Osterlind.
Il quitte Bréhat en 1914 suite à la déclaration de guerre. Il y reviendra régulièrement jusqu’à sa disparition en 1938.