Eloi Robert
Un sculpteur breton
Eloi-Emile Robert naît le 5 juillet 1881 à Guichen dans un milieu modeste, puisque son père est charpentier et sa mère couturière. Après avoir suivi les cours de l’École régionale des Beaux-Arts de Rennes, il réussit le concours d’entrée à la prestigieuse à l’École Nationale et supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1898. Il se fixera alors dans le 15ème arrondissement. Il y épouse en juillet 1915 Louise Marthe Rey et auront un fils, Michel en 1918, qui deviendra à son tour sculpteur, connu sous le nom de David Mesly.
En 1908, Eloi Robert participe au concours afin de réaliser le trophée qui doit récompenser le vainqueur de la Coupe Michelin pour l’aviation. Sa statue « La science donnant l’essor à l’Humanité vers la conquête de l’air » y reçoit le 3ème prix (sur 113 participants). Il reçoit une Mention honorable au salon de la Société des Artistes Français de 1911 pour son « Buste de vieille bretonne » qu’il réalise en bronze. Elle sera achetée l’année suivante par la ville de Rennes pour son Musée des Beaux-Arts. Il réalise également une statue de marbre de la Tour-d’Auvergne de plus de 3 m de haut, achetée par l’Etat en 1914.
Si Eloi Robert n’a pas eu la carrière à laquelle il aurait pu aspirer, c’est en grande partie parce qu’il fut le praticien d’autres sculpteurs de renom, en particulier Armel-Beaufils. Eloi Robert réalise donc en grande partie ses sculptures, Armel Beaufils les retouchant. Cette collaboration est initiée dès le début des années 1920, que ce soit pour la réalisation de commandes privées, de monuments ou encore pour le groupe des « Filles de la Mer » exposé au pavillon de la Bretagne lors de l’Exposition universelle de Paris en 1937.
Cette proximité avec Armel Beaufils va lui permettre de faire évoluer son style, jusqu’alors plutôt classique vers une modernité plus en phase avec son époque. Il réalise alors certaines de ses plus belles œuvres, en particulier en ébène de Macassar, bois qu’il affectionne tout particulièrement, comme pour « Armor-Ouessantine et son enfant » de 1926 . Il travaille aussi la pierre comme pour cette « Tête de jeune Bigoudène » qui a fait la couverture de l’ouvrage paru en 2011 Quimper Cornouaille, années 1920-1930.
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