Un peintre combattant
Jean-Georges Cornélius naît à Strasbourg le 23 janvier 1880. Sa famille quitte l’Alsace en 1895 et Cornélius intègre alors l’atelier de Gustave Moreau. A la mort de celui-ci, il suit les cours de René Ménard, Luc-Olivier Merson et intègre l’Académie de la Grande Chaumière où il fait la connaissance d’une jeune américaine qui devient sa femme en 1917, Auria Moses.
Entre 1905 et 1913, il réalise un très grand nombre d’illustrations d’inspiration médiévale pour des revues et deux ouvrages, dont « La Chanson de Roland » en 1912.
Engagé volontaire en 1914, Jean-Georges Cornélius devient infirmier dans une unité combattante, il sera blessé à deux reprises lors des combats. Ce conflit le marquera a tout jamais et, à partir de 1920, il oriente sa peinture vers un mysticisme et un expressionnisme qui vont lui permettre de bâtir une œuvre unique, en dehors du temps.
Il expose alors à Paris, aux Etats-Unis ainsi qu’en Belgique. Il illustre avec bonheur Oscar Wilde ou Charles Baudelaire. En 1929, il fait la connaissance de Georges Bernanos avec qui il se lie de manière très profonde. D’origine protestante, il se convertit au catholicisme en 1931. Installé en Belgique, puis aux Baléares et à Paris, il revient fréquemment dans sa propriété bretonne de Boursoul, non loin de Paimpol, car la Bretagne l’inspire et imprègne son œuvre. Sur les conseils de Bernanos, la famille Cornélius déménage au Brésil (où il expose) en 1947, puis à Rome, avant de revenir définitivement en Bretagne. Sa dernière exposition se tient à Nantes en 1956. Jean-Georges Cornélius décède à Ploubazlanec en 1963
Une œuvre de l’artiste: L’annonciation en Bretagne
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