Lucien Ott: Le pont des Arts
Lucien Ott: Le pont des Arts
Il (Lucien Ott) m’a voué une amitié fidèle – bien partagée –, qui ne s’est jamais démentie, me rendant mille services, “montant” mes estampes, mes aquarelles avec un soin minutieux, me faisant des cadres ou exécuter dans son atelier des meubles que j’avais dessiné. Il m’aida à “mettre au carreau” la grande décoration que je fis pour Hayashi. Sans grande instruction, il avait le tact natif bien délicat, un désir de s’instruire qui me plaisait beaucoup. Il a été le bon compagnon qui est toujours là quand on a besoin de lui, et je l’ai beaucoup regretté lors de sa mort prématurée, qui me privait d’un ami prêt à tout pour que je sois content.
Extrait des mémoires d’Henri Rivière
Lucien Ott a travaillé sur des formats très divers, de l’esquisse de quelques centimètres à une toile monumentale (1,36 m x 2, 36 m !) comme Le bois de Saint-Pierre sous la neige à Loguivy de la Mer, réalisée en 1907… Très influencé par le japonisme, et profitant des conseils d’Henri Rivière, il expose entre 1901 et 1914 au Salon des indépendants. Son œuvre n’est cependant pas uniquement bretonne; résidant à Paris, il va peindre les bords de Seine ou diverses vues de la capitale. Lucien Ott réalise de nombreux portraits de sa famille ou d’amis. Mobilisé en 1916, il dresse lors de sa mobilisation de très nombreux portraits. À la fin de la guerre, Lucien Ott s’installe à Villeneuve–Saint-Georges et ne peint plus que de rares aquarelles. C’est là que « le brave Ott », comme le nomme Henri Rivière, décède le 21 juin 1927. Le Salon des Indépendants lui rend hommage en 1928, et la fameuse galerie parisienne Bernheim lui consacre une rétrospective en 1929.
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Aquarelle sur papier
Signée en bas à gauche “Lucien OTT”, resignée du monogramme
Titrée “Le pont des Arts” et datée 14 septembre 1914