Georges-Hanna Sabbagh
1887-1951
La modernité à Ploumanac’h
Né à Alexandrie, imprégné de culture française, Georges Sabbagh arrive en France en 1906. Il est élève de Maurice Denis à l'Académie Ranson en 1910. C'est l'époque où il se lie avec Yves Alix, André Lhote et Modigliani. Au cours d’un voyage en Italie en 1912, il est fortement impressionné par les œuvres de Mantegna qui resteront une référence tout au long de sa carrière. Il retrouve Maurice Denis à Ploumanac'h en 1916, ainsi qu'Yves Alix et Jules Zingg. Séduit par le dépouillement et l'austérité des cubistes, Sabbagh commence véritablement à produire à ce moment. La même année, il épouse Agnès Humbert. Jusqu'en 1920, la Bretagne est son sujet essentiel. Volumes affirmés, composition rigoureuse, absence de contrastes lumineux ou de couleurs éclatantes caractérisent sa peinture à cette date.
À partir de 1920, il se propose de tracer sa propre voie en repartant de la leçon de Cézanne.
Au-delà des portraits ou des scènes réalistes, c'est la recherche de la vérité intérieure qui lui importe. Entre 1922 et 1925, il travaille beaucoup à Crozant où il fréquente Armand Guillaumin. À partir de 1929, il effectue un voyage annuel en Égypte ; sa peinture devient alors plus lyrique, plus spontanée. Naturalisé en 1930, il continue de produire et d'exposer en France et en en Égypte. Entre 1940 et 1944, au Caire, Georges-Hanna Sabbagh œuvre au sein du Comité de la France Libre. Après-guerre, il expose à nouveau régulièrement à Paris et à l'étranger jusqu'à sa mort.